Une chaire de planétologie
au Collège de France

Création d’une  chaire au Collège de France consacrée à l’étude de la formation du système solaire.

L’italien Alessandro Morbidetti qui vient d’être nommé titulaire de cette chaire a prononcé sa leçon inaugurale  le jeudi 25 janvier 2024. Ce chercheur en planétologie – en poste à l’observatoire de la côte d’Azur à Nice depuis 2005 – est particulièrement connu pour sa modélisation de la formation du système solaire. Pour ce que l’on appelle maintenant le « modèle de Nice » il a obtenu une cascade de distinctions dont en 2019 la médaille d’argent du CNRS.

Alessandro Morbidetti est fasciné par le ciel dès l’âge de 5 ans. Il le raconte dans un entretien qui se trouve sur le site du collège de France : « Ma famille possédait une petite maison très rustique dans un coin reculé d’Italie, dépourvu de pollution lumineuse. En pleine nuit, je me rappelle être sorti dans le pré pour défier ma peur du noir et, restant dehors, mes yeux se sont habitués à l’obscurité – un phénomène que je ne connaissais pas à l’époque. Alors, quand la Voie lactée m’est apparue, j’ai vécu une véritable rencontre avec le ciel. Un moment marquant et mémorable ».  

Cet astronome nous montre que la découverte des exo-planètes est en train de révolutionner nos connaissances sur la formation du système solaire. Jusque-là on imaginait que les étoiles avaient des systèmes analogues au nôtre. Or, il n’en est rien. Le « modèle de Nice » bouleverse le paradigme de la vision copernicienne et remet l’homme au centre.

« Nous opérons, en quelque sorte, un pas en arrière par rapport à la mouvance copernicienne. Celle-ci montrait que la Terre n’était pas au centre de l’Univers. De là, la science s’est construite par étapes de banalisation : le Soleil n’est qu’une étoile parmi cent milliards, dans une galaxie parmi cent milliards, dans un Univers dépourvu de centre. Une banalisation qui nous explique que nous ne sommes rien de spécial. Mais là, l’observation des exoplanètes débanalise notre Système solaire et, pour la première fois depuis des siècles, on recommence à penser que nous sommes un peu spéciaux ».

Ce modèle de Nice montre, entre autres, que le système solaire s’est stabilisé quand s’est effectuée une résonance 2/1 entre les orbites des deux plus grosses planètes  Saturne et Jupiter. C’est pour nous une confirmation par la science de l’importance de la notion de résonance qui est constitutive de l’astrologie depuis plusieurs millénaires.

Pour plus de détails, lire l’interview que l’on trouve sur le site du collège de France :

https://www.college-de-france.fr/fr/actualites/observation-des-exoplanetes-debanalise-notre-systeme-solaire


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Yves Lenoble